Peter - Golden boy gone bad

L'arrivée au monde de Peter fut d'abord un grand bonheur pour ses parents, dont le couple sembla se renforcer autour de ce petit garçon, qui ne promettait que de bonnes choses : robuste et de bonne composition, le bébé Collins ravissait déjà de tout ceux qui croisait son regard bleu. Les premières années de sa vie se déroulèrent ainsi... Dans une ambiance paisible en apparence, animée par quelques éclats de son père, dont les idées bien arrêtées sur l'éducation valait à son héritier une conduite irréprochable.
Et puis un jour, alors que Peter venait d'entrer de rentrer à l'école du quartier, son père quitta leur foyer, sans au revoir pour son fils qu'il prétendait tant porter dans sa fierté. Thelma, sa femme, n'en parut pas très affectée - peut-être le savait-elle depuis longtemps, et ne regrettait en rien cette décision qui lui permettrait de contrôler entièrement l'avenir de son enfant, et d'en faire le centre de son monde.
Peter reporta lui aussi toute son affection sur sa mère, à tel point que leur relation puisse paraître presque malsaine à leur entourage.
Elevé ainsi par une femme, le Collins développa des capacités sensibles qui lui valut les faveurs de ses camarades féminines à l'adolescence... Il savait quoi dire, quoi faire, pour plaire et se faire aimer. Son cœur, au fond, pourtant, restait à sa mère, et son opinion dans chacune de ses relations avait valeur de loi. Et bien sur, personne n'était jamais assez bien pour son fils, et beaucoup se cassèrent donc les dents sur le bel adolescent, en lui laissant pourtant bien des avantages : il savait également s'y prendre pour garder leurs faveurs, et leur faire croire qu'elles avaient été exceptionnelles à ses yeux.
Si les bancs de l'école primaire avaient donc été durs, suite à l'abandon de la figure paternelle, et les railleries dont il pouvait être victime, ceux du collège n'en devinrent que plus faciles... Il se porta rapidement comme une référence de popularité, et de réussite.


A 17 ans, Peter était le roi du monde : brillant dans ses études, comme sur un terrain de baseball, il obtint sans problème une bourse du mérite, qui lui ouvrit les portes d'une prestigieuse université de Géorgie... Loin de sa chère maman.
L'opportunité était trop belle néanmoins, et ils décidèrent d'un commun accord qu'il devait se lancer dans l'aventure, dans l'espoir de revenir couvrir la maison de son succès. Il espérait le mieux pour Thelma, et, rien que pour elle, il travaillait jour et nuit pour être le meilleur ingénieur de l'état, et déposer à ses pieds des liasses de billets.
Il n'était pas loin d'y arriver, ayant décroché des notes admirables à ses partielles, quand il subit un malencontreux accident sur le stade, qui lui valut la prescription d'anti-douleurs particulièrement puissants... Et addictifs.
En quelques mois, la blessure avait totalement disparu... Mais pas son attrait pour les médicaments. Il se mit à dilapider ses économies pour se procurer les doses dont il avait besoin, et fuir les cours... Bientôt, il se mit à trainer avec des gens peu recommandables, et l'inévitable se produisit : il finit par braquer une pharmacie pour se procurer ses précieuses pilules, et abattit un employé dans le feu de l'action, sous l'influence de ses drogues.
Immédiatement attrapé par les forces de polices, la condamnation tomba comme le marteau divin sur la tête blonde du jeune homme d'à peine 22 ans. Il serait enfermé 40 ans pour purger sa peine, dans un établissement non loin du lieu de son crime, à Macon.
C'était, semblait-il, la fin explosive d'une éblouissante carrière qui n'avait même pas eu le temps de démarrer.


Possédant de grandes qualités d'adaptation, Peter s'était fait au quotidien derrière les barreaux... Il essayait au moins de rendre son temps utile, en dévorant des ouvrages divers et variés, perfectionnant son savoir et ses compétences. Il s'inscrivit à toutes les formations proposées par le milieu carcéral, accepta n'importe quel emploi de misère pour occuper son esprit et décharger sa mère du poids financier d'un fils en cage.
Bien déterminé à sortir un meilleur homme, Peter s'efforça, chaque jour, de suivre un programme rigoureux pour entrainer son corps et son esprit.
Il ne se fit guère d'amis pendant plusieurs années, avant de se retrouver à partager la cellule d'un dénommé Jason Lange, avec qui il tissa des liens étroits, presque fraternels.
Quand l'épidémie se déclara, les deux hommes élaborèrent rapidement un plan d'évasion, qui s'avéra judicieux : ils s'échappèrent juste à temps, avant que la prison ne soit décimée par des hordes de morts-vivants.