souvenirs : 210 avatar : Kara Scodelario copyright : x
| Sujet: Lyra ~ Losing grip Dim 14 Aoû - 19:42 | |
| Lyra Thompson nom ≈ Thompson prénom ≈ Lyra surnom ≈ Lily âge du personnage ≈ 19 ans date de naissance ≈ 14 décembre 1996 lieu de naissance ≈ Nouvelle Orléans vos origines ≈ Américaines orientation sexuelle ≈ hétéro statut civil ≈ célibataire fonction ≈ étudiante défauts ≈ pessimiste, dépressive, suicidaire, addict qualités ≈ loyale, intelligente, passionnée, franche groupe ≈ we pray ▬ comment comptez-vous survivre ? Je ne compte pas survivre. A quoi ça sert, tout ça ? Je ne veux pas voir Elijah mourir, ou même souffrir, et c'est tout ce qui me maintient encore sur cette terre, ça et une curiosité macabre pour les sacrifices et visions de la secte. Parfois, les autres m'intéressent encore un peu... Je n'ai pas peur, cependant, mais ne méprenez pas cela pour de la bravoure ou de l'inconscience. Je sais ce qui m'attend, et j'accepte mon destin, je guette le moment où il viendra me surprendre, encore. Et comme la dernière fois, je me battrais quand même, sans espoir, juste parce que je continue à me trainer comme ça, sur mes genoux écorchés, pour le plaisir de les emmerder, et de me donner l'impression d'avoir encore un semblant de contrôle. ▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲Lily Alice Bientôt la trentaine :/ connexion 7/7 crédits divers Kaya Scodelario
Dernière édition par Lyra Thompson le Lun 15 Aoû - 8:09, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Lyra ~ Losing grip Dim 14 Aoû - 19:43 | |
| raconte-moi une histoire La psychologue dévisageait la jeune fille, avec interrogation, et peut-être un peu de perplexité. Elle était jolie, malgré les cheveux sombres et gras qui tombaient sur son visage fermé, cachant ses yeux cernés... Cependant, Miss Pratt les apercevaient de temps en temps, ses prunelles indescriptibles, seul signe qu'une flamme habitait encore ce corps adolescent meurtri, souillé par une blessure incurable. Miss Pratt n'était pas dupe, elle en avait vu beaucoup, trop, des jeunes filles comme elle, que leurs attraits pour les hommes avaient perdues... Elle avait vu pire, même, et cela ne la rendait pas insensible, bien au contraire. Ce genre de douleur se communiquait comme un poison, venant la hanter parfois dans ses cauchemars... Il suffisait de si peu, de se retrouver au mauvais moment au mauvais endroit, de croiser un de ces animaux sauvages, que les autorités ne savaient garder derrière des barreaux, par incompréhension sans doute, ou juste un manque de compassion pour des victimes trop souvent prises pour coupables, pour simplifier les choses. Personne n'aimait regarder le Diable en face, c'était sale, et puis, il n'y avait plus rien à faire de toute façon pour ces filles, personne n'en voudrait en sachant ce qu'elles avaient subies... On les plaignait volontiers, mais on ne les vengeait pas, on ne cautionnait pas la rage, ni les tourments. Miss Pratt elle-même n'était pas certaine de pouvoir aider... Elle était heureuse, en son for intérieur, ne se l'avouant jamais, qu'une telle chose ne lui soit jamais arrivée. Elle ouvrit nerveusement le dossier de Lyra Thompson, pour cacher son impatience devant le silence de cette dernière.
- Je vois que vous poursuivez des études en sciences ? Tenta-t-elle, pour lancer la conversation. L'université vous plait-elle ?
Le visage de Lyra, pendant une seconde, se fendit d'une grimace de dégoût. Oui... Avant, elle aimait ça. Elle passait des heures dans la bibliothèque, à réviser, non pour avoir les meilleures notes, car elle n'avait jamais été dans le top de sa promotion, mais parce qu'elle aimait comprendre, elle était travailleuse et enthousiaste. Ses parents l'encourageaient, car ils étaient pareils : obsédés par leur travail au point d'en oublier parfois qu'ils avaient une fille à nourrir à la maison. Heureusement, pour ça, il y avait Elijah. Un coup de fil et il débarquait avec une pizza, sans poser de questions, avec sa nonchalance habituelle, et son ordi portable, ou quelques DVDs. La Thompson avait d'autres amis, bien sur, mais le Bloodshire était pratiquement son frère, et le premier à répondre à la moindre de ses demandes, tout comme elle le faisait d'ailleurs pour lui. Ils étaient pratiquement inséparables. Et elle comptait sur lui, probablement, pour la défendre, d'une manière ou d'une autre... C'était le seul à qui elle parlerait, le jour où elle aurait quelque chose à dire. Le principal, il l'avait compris, comme les autres, car les indices ne laissaient aucun doute, et n'importe qui pouvait reconstituer le contexte qui avait causé son malheur.
Une soirée arrosée, des garçons trop audacieux... Des déchets humains, incapables de contenir leurs pulsions, ou leur cruauté. Lyra n'était pas le genre de filles qui participaient d'habitude à ces beuveries, et elle était même la première à conseiller une bonne conduite à ceux qu'elle portait dans son cœur - qui était alors encore bien grand, gonflé de foi et d'assurance. Elle y croyait encore, à un monde en paix, où les autres lui voudraient autant de bien qu'elle en souhaitait à toutes créatures méritantes. Et puis il y avait eu... Comment il s'appelait déjà ? Elle n'avait peut-être jamais su, mais elle se souvenait d'avoir trouvé son sourire mignon, quand il lui avait proposé un verre, rien qu'un seul - à la réflexion, maintenant qu'elle osait y repenser, elle percevait quelque chose de carnassier dans cette expression, qu'elle avait pris pour du flirt. Allez, juste un. Tony lui avait fait un clin d'œil, de loin. Vas-y, profite, petite coincée, c'était surement ce qu'il pensait, et elle trouvait ça drôle, sur le moment.
Et puis... Elle avait refusé de suivre l'adolescent charmeur dans le sous sol, d'abord en riant, car sa tête commençait à tourner un peu... Elle se lâchait enfin, non ? Elle l'avait laissé faire quand il l'avait embrassé, même si le goût de ses lèvres sur les siennes ne semblait pas légitime, mêlé avec celui du liquide qui lui avait brulé la gorge. Elijah, avait-elle pensé, ou peut-être murmuré à mi-voix. C'était flou. Elijah n'était pas là, de toute façon, et les escaliers étaient abrupts, tandis que l'autre la forçait à descendre, mais malgré la peur, elle n'arrivait plus à se défaire de son étreinte... D'ailleurs beaucoup trop de mains la soutenaient... Etaient-ils plusieurs ? L'ampoule nue lui brula les prunelles alors qu'elle était brutalement couchée sur le dos, vidée de son contrôle, de toutes forces... Ses iris bleus verts s'écarquillèrent pourtant lorsqu'elle sentit la fraicheur de la pièce s'insinuer entre ses cuisses, remplacée aussitôt par une douleur qui lui arracha un hoquet de surprise, de panique, d'épouvante. A retardement, car son esprit embrumé ne lui permettait pas une agonie plus rapide, elle comprenait... Elle subissait, elle hurlait dans ce puits écarlate où la drogue l'avait jeté. Ses paupières se refermèrent sans doute lorsque l'épuisement salvateur gagna enfin son inconscience blessée mortellement.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Elijah était penché sur elle, et semblait inquiet. Elle comprit aux traits inquiets de ce visage amical, aimant, que plus rien n'irait jamais bien... On lui avait volé son bonheur. C'était ce qu'elle aurait voulu dire à Miss Pratt, que c'était fini, que son travail était inutile, et que Monsieur et Madame Thompson avaient tord de penser qu'une thérapie soignerait leur précieuse enfant. Elle n'était déjà plus à eux, quelqu'un avait osé s'autoproclamé son propriétaire non désiré, et l'avait détruite, comme un gosse de riche cassant un jouet qu'il aurait tôt fait de remplacer, sans arrière pensée. Elle ne voulait pas se réveiller, et constater l'étendue de ses rouages pourris, de ses entrailles déchirées. Dormir fut son refuge, jusqu'à ce que le sommeil ne soit plus suffisant pour fuir la réalité. Tony était là aussi, à un de ses réveils. Il avait du raconter à Elijah... Le fait qu'ils sachant, l'idée qu'ils imaginent, cette pensée lui était tout aussi insupportable que les brides de sa mémoire qui lui revenaient parfois en flashs terrifiants, et Lyra sombra de nouveau.
Miss Pratt ne pouvait rien changer, son diplôme en psychologie avancée, avec spécialité adolescence, ne servirait à rien, car Lyra ne lui adressait pas la parole, elle ne lui donnait pas le moindre indice d'une rémission. Elle s'était enfuie dans un univers où ceux qui ne luttaient pas assez fort n'avaient as leur place. De toute façon, il n'y aurait jamais de quatrième séance sur le divan rose de Miss Pratt, parce que celle était morte quelques jours après cet entretien, son estomac éparpillé sur les notes qu'elle avait fait semblant de prendre, en vain. Il restait à Lyra l'image de son bourreau, ses dents blanches comme une promesse... Il lui restait l'espoir qu'un jour ces dents blanches se briseraient sur le sol, où il tomberait, comme il l'y avait balancé, elle, pour la déshabiller.
L'attaque eut donc lieu la semaine suivante, et l'appel d'Elijah retentit trop tard, et sonna dans le vide de chambre désertée du jeune homme. Lyra avait trouvé la force de fuir en voyant la mère du jeune homme se faire déchirer la chair par une bande de voisins affamés. Mue par un instinct qui ne l'avait visiblement pas quitté, elle sauta par la fenêtre, et courut, des heures peut-être, jusqu'à retrouver Elijah, que Tony avait déjà rejoins. Les trois compagnons décidèrent de partir sans se retourner pour un endroit plus sûr... Lyra s'en foutait, de tout ça, mais elle suivit, parce que la seule consolation qui lui restait encore était la protection de ses amis. Elle pleura les Thompson, la Nouvelle Orléans, son innocence gâchée, le sang, la maladie, mais elle suivit, parfois aidée par les drogues que lui filait en douce Tony - il en était avare cependant, en temps de crise. Ils finirent par atterrir dans un hôpital tenu par des fanatiques, qui les accueillirent à bras ouverts - ils avaient sans doute reconnu chez eux la même folie qui les habitait.
Lyra s'en fout, des zombies, de la vie, et même du désespoir de Thelma à la perte d'Henri. Elle s'intrigue de voir Elijah s'en préoccuper, elle suit d'un œil absent les rituels sanglants, elle participe parfois, dans un intérêt tout relatif. Et elle observe Elijah, en pensant qu'il devient fou. De toute façon, ça ne change pas grand chose, car quand ils mourront, ils ne seront pas vraiment différent des autres. Elle pense à ses agresseurs, elle espère qu'elle pourra un jour les voir la cervelle noircie, ou les membres dévorés par la putréfaction. Henri parlait de pardon, parfois, et Lyra n'y croyait pas, à la rédemption. Et puis sa stupidité l'avait fait tuer, et Thelma avait changé de refrain : les infidèles ne devaient pas être tolérés. C'était sans doute plus réaliste, et la Thompson accepta facilement le changement de ton de leur communauté. Tant qu'à sombrer, autant reproduire le mal qu'elle n'avait pas mérité, pour qu'ils comprennent la leçon, eux aussi, à la manière dure. Tony et Elijah ne sont jamais loin. Peut-être les a-t-elle entrainé dans son enfer intérieur, par mégarde ?
Dernière édition par Lyra Thompson le Lun 15 Aoû - 11:41, édité 4 fois |
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