souvenirs : 700 avatar : Sam Claflin copyright : emy
| Sujet: Oswin ✡ L'obscurité n'annonce qu'une chose. La fin du temps lui-même. Lun 15 Fév - 21:07 | |
| oswin barker nom ≈ Barker prénom ≈ Oswin surnom ≈ aucun en particulier âge du personnage ≈ 30 ans date de naissance ≈ 03 aout 1985 lieu de naissance ≈ San Francisco vos origines ≈ américaines orientation sexuelle ≈ hétérosexuel statut civil ≈ veuf, célibataire fonction ≈ dessinateur, ce qui ne lui sert pas à grand chose aujourd'hui défauts ≈ solitaire, mais ne peut s'empêcher de se greffer à un groupe de temps à autre ; peu bavard ; n'a plus aucun espoir pour l'avenir du monde ou son avenir ; ne montre aucun sentiment puisqu'il refuse de s'attacher à quelqu'un ; sensible ; froid ; qualités ≈ n'agit jamais sans réfléchir ; sait encore être amusant, parfois ; protecteur ; prudent ; groupe ≈ réponse ici ▬ comment comptez-vous survivre ? En évitant simplement de croiser l'un de ces monstres qui rôdent en ville ? Plus sérieusement, il survit sans vraiment savoir pourquoi. Rien ne le rattache à la vie, à ce monde. Il va finir par mourir, comme tous les survivants. Il ne restera bientôt plus personne. Pourtant, c'est plus fort que lui, il essaye de survivre. Il fuit, tout le temps, ne s'attache à personne et évite toujours les combats avec les rôdeurs. Il ne cherche pas à les exterminer, s'il en voit, il court, c'est aussi simple que ça. Il est incapable de dire jusqu'où il pourrait aller, s'il avait encore quelqu'un qu'il aime, il dirait certainement qu'il est prêt à tout, mais aujourd'hui être prêt à tout pour survivre seul, non. Il refuse d'aller dans ce camp dont tout le monde parle, même si ça peut lui sauver la vie. De toute façon, si ça continue, ce n'est pas l'un des rôdeurs qui le tuera, mais la faim. Il a beaucoup de mal à trouver de quoi se nourrir.
▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲halay Gwendoline 22 ans 07/07 crédits Sam Claflin
Dernière édition par Oswin Barker le Sam 23 Avr - 23:17, édité 7 fois |
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| Sujet: Re: Oswin ✡ L'obscurité n'annonce qu'une chose. La fin du temps lui-même. Sam 27 Fév - 21:07 | |
| raconte-moi une histoire Il se souvenait. Ses longs cheveux châtains, ses yeux noisettes, son sourire. Il se souvenait comme si elle se trouvait devant lui à cet instant. Sauf qu'il était seul, allongé sur un vieux banc, à observer le ciel et ses étoiles. Si le monde n'avait pas changé, elle serait toujours là avec lui. Ils seraient peut-être tous les deux chez eux, attendant l'heureux événement qu'ils espéraient depuis si longtemps. Il passait la nuit à s'imaginer la vie qu'il aurait pu être en train de vivre. Les premiers rayons du soleil l'avait réveillé. Pendant une seconde, il avait tout oublié de ce nouveau monde, mais la réalité était bien vite revenue. Sa femme n'était pas là, en ouvrant les yeux, il n'allait pas voir son sourire, il n'allait pas pouvoir l'embrasser, lui dire à quel point il l'aimait. Tout ça, jamais plus il ne pourrait le faire. Alors, plutôt que d'y penser, sans attendre une seconde de plus, il s'était mis debout et reprenait la route après avoir bu un peu d'eau.
Il avançait, choisissant une direction au hasard. Depuis le début, il ne faisait que ça, vagabonder de ville en ville. Revenant sur ses pas parfois. Il n'espérait rien en particulier, il survivait, c'est tout. Il ne savait même pas à quoi. Il n'y avait que deux issus possibles à tout ça : la mort de tous les êtres humains vivants encore sur cette planète ou la mort de tous les rôdeurs. Cette dernière solution amènerait un retour à la normale. Mais rien ne pourrait être comme avant. Le monde n'était plus rien. Il n'avait plus personne. Sa femme était morte. Il n'avait plus aucune famille. Aucune nouvelle de sa soeur et de son frère. Tous étaient certainement morts. Personne ne l'attendait. Alors pourquoi ne pas attendre la mort ? Pourquoi survivre ? Pourquoi avancer ? Il disait lui-même que c'était parce qu'il était juste trop lâche pour mourir.
Il se souvenait d'eux. Lui était si petit et elle, déjà si grande. Ils s'amusaient tous les trois. Ou plutôt les deux grands embêtaient le petit dernier. Son frère et sa soeur, les deux personnes les plus précieuses pour lui à cette période de sa vie. Jamais, il n'en avait voulu à son père de refaire sa vie. Il était si petit, et puis, si seul. Grâce à ça, ils étaient là tous les deux. Cette petite brune qu'il avait adoré embêté et ce petit gars qu'il surprotégeait. Cette fratrie qui rien ne pouvait séparer. Cette fratrie qui, malgré la grande différence d'âge, passait une grande partie de leur temps ensemble, à se balader, à discuter ou à se chamailler. Non, vraiment, rien ne pouvait les séparer. A part peut-être la fin du monde. Et c'est à cette pensée, qu'il se réveillait en sursaut. Ce n'était qu'un rêve. Une fois de plus.
Les larmes coulaient le long de ses joues alors que chaque mot qu'il était en train de lire le tuait un peu plus de l'intérieur. Sa femme, sa merveilleuse femme ne supportait pas de vivre dans ce monde, elle refusait d'être transformée. Elle allait mourir, elle le savait, mais elle voulait choisir sa façon de mourir. Alors, elle avait écrit cette lettre et elle était partie, mettre fin à ses jours. Pourquoi ? Pourquoi ne pas vouloir survivre à tout prix ? Pourquoi ne pas rester avec lui ? Pourquoi le faire souffrir encore plus et le laisser seul dans ce monde ? Pourquoi ne pas comprendre qu'il était trop lâche pour faire la même chose ou qu'il n'avait pas envie d'abandonner ? Il lui en avait voulu dans un premier temps, parce qu'elle ne leur laissait aucune chance. Puis, il avait compris et lui avait pardonné, malgré tout.
Ce dessin, celui qu'il tenait entre les mains pour la dernière fois, celui que sa femme détestait. Celui à cause de qui ils s'étaient disputés avant qu'elle ne parte. Elle ne comprenait pas, pourquoi passait-il son temps à dessiner alors que le monde était en train de s'éteindre ? Il lui avait expliqué qu'il ne pouvait rien faire et que dessiner était tout ce qui lui restait. Elle l'avait traité de lâche, elle l'avait même giflée. Elle était à bout, il la comprenait. Pourtant, il n'avait pas su réagir, comme s'il était déjà mort à l'intérieur, il ne faisait plus rien à part dessiner, il n'avait même pas essayé de comprendre de sa femme, de savoir comment elle se sentait, il n'avait pas compris qu'elle avait besoin de lui. Avant de quitter, pour la dernière fois, ces murs, cette maison où il avait été heureux avec elle, il avait posé le dessin sur la table, incapable de le garder, incapable de le bruler. Comme le seul lien entre elle et lui, le dernier lien.
Ce camp il l'avait trouvé alors qu'il errait dans la forêt près de Macon. Jamais il ne l'avait vraiment cherché, pourtant, il avait tenu à s'en rapprocher. Il refusait d'être enfermé pour ses derniers instants, refusait d'être sous les ordres de quelqu'un, mais refusait aussi de trop s'en éloigner. Juste au cas où. Il avait alors repéré son emplacement, sans jamais totalement s'en approcher, puis il était parti. Maintenant qu'il avait trouvé, il restait dans cette ville. Si les gens qu'il aimait étaient encore en vie, peut-être passeraient-ils par ici pour rejoindre, eux aussi, le camp ?
Son estomac criait, il n'avait rien mangé depuis deux ou trois jours et ça l'avait réveillé. Lui, c'était le pire chasseur que le monde connaisse, il se demandait même comment il pouvait être encore vivant. Il n'avait d'autres choix, il devait trouver de la nourriture. Il lui semblait avoir déjà fouillé chaque centimètre de cette terre, de cette ville, comme si toute nourriture avait disparu. Peut-être était-ce le cas ? Peut-être que les derniers humains allaient mourir de faim, pas d'une attaque ou d'un virus.
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